Depuis environ deux ans, l’assurance Yacht subit une évolution sans précédent qui se traduit dans l’augmentation de 20 à 30% en moyenne des primes d’assurance (allant jusqu’à +100% chez certains assureurs !) pour ces biens spéciaux. Grâce à la taille de la flotte des yachts assurés par PSPI, nous vous protégeons contre ces augmentations du marché.
Le point sur ce secteur avec Charles Croce-Spinelli, expert chez PSPI de l’assurance Yacht.
Pouvez-vous tout d’abord nous dépeindre dans les grandes lignes le marché des Yachts ?
Initialement la plus grande niche au monde, le marché du yachting et surtout du Superyacht s’est considérablement développé couvrant aujourd’hui plus de 10’000 unités dans le monde.Cette forte croissance a naturellement engendré une recrudescence du nombre de sinistres dans le secteur tout en proposant des taux attractifs. Rendez-vous compte qu’il faudra 400 ans d’encaissement de primes à un assureur yacht pour couvrir une perte totale d’un Megayacht à 100 millions alors, qu’à titre comparatif, il faudra 40 ans pour absorber la perte d’une voiture !
Ceci tenait à peu près la route dans un marché dépourvu de sinistres. Malheureusement (et c’était à prévoir) dû aussi à la forte augmentation du nombre de yachts sur l’eau, les sinistres ont augmenté – provoquant la forte correction des taux actuels et la disparition de nombreux acteurs dans l’industrie de l’assurance du yachting.
Au niveau des primes justement, pourquoi cette récente – et significative – évolution des prix ?
Pendant très longtemps le marché a bénéficié d’un apport en liquidités très important, attirant toujours plus d’assureurs qui se livraient alors une concurrence féroce sur les prix. C’était à qui proposerait le prix le plus bas, soit un nivellement vers le bas des primes d’assurance, avec un budget divisé par trois. Tout était couvert, à moindre coût !
Dans ce contexte, les assureurs se sont rapidement surexposés aux risques et à de lourdes pertes financières en cas de sinistre total. C’est justement l’apparition de ces sinistres, de plus en plus nombreux et spectaculaires, qui a fait exploser cette bulle, divisant dans le même temps le nombre d’assureurs par deux. À titre d’exemple, on peut citer le cas emblématique d’un yacht en construction au sein du chantier réputé Lürssen qui a pris entièrement feu en 2018 et dont le contrat d’assurance a été signé en 2014 avec le Lloyd’s de Londres et le marché international. Valeur : 700 millions de dollars de couverture pour le chantier. Selon les assureurs, la destruction du yacht a été le plus grand sinistre d’assurance corps depuis le naufrage du Costa Concordia en 2012.
Quelles solutions, quel avenir pour ce marché ?
Pour le moment, l’incertitude plane quant à la poursuite ou non de l’évolution des primes versus une stabilisation aux niveaux actuels. Tout dépendra de l’évolution de la courbe des sinistres. Comme annoncé en introduction, PSPI a réussi à lisser cette hausse en disposant d’un portefeuille conséquent et de qualité afin de proposer des prix pour l’assurance de ces biens spéciaux très avantageux.