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Retour au travail : que va-t-on garder des habitudes prises durant le confinement ?

Ça y est nous y sommes enfin, depuis quelques semaines la Suisse « déconfine » petit à petit, entrainant ainsi la reprise progressive de l’activité économique. Ces deux mois de semi-confinement ont été pour toutes et tous une épreuve avec l’apparition d’un schéma 2 en 1 effaçant toute frontière entre vie professionnelle et privée, nous forçant bien souvent à repenser l’une ou l’autre, voire les deux. Si de nouvelles habitudes ont été prises, qu’allons-nous garder ?

Pour en parler, Fanny Eyraud fondatrice et CEO de PSPI nous éclaire sur ce qui, pour elle, va rester sur le plan professionnel – notamment dans la manière d’envisager son management et l’efficience de son entreprise. Au final, le confinement aura été pour elle bénéfique, l’occasion de « sortir la tête de l’eau » et de prendre du recul sur son entreprise, avec des résultats allant au-delà des espérances !

Comment s’est passée le début du confinement pour une PME comme la vôtre ?

Comme presque tout le monde, nous avons été contraints de mettre l’équipe (6 personnes en tout) en télétravail. Et comme tout chef d’entreprise non rompu à l’exercice, j’ai accueilli la nouvelle d’abord avec réticence. À tort, car dès la mise en place j’ai constaté une implication très importante de mon équipe avec un investissement en temps et en énergie équivalent à celui sur site. Chacun-e a été libre de gérer ses heures selon ses possibilités, l’important étant que le cahier des charges soit suivi.

 

Pouvez-vous nous en dire plus sur les habitudes prises, et celles qui vont perdurer avec le retour sur site ?

Le travail dans le calme, hors du lieu traditionnellement dévolu à cela, nous a permis de réfléchir de manière individuelle sur notre place dans l’équipe, sur nos objectifs, et sur la façon dont on aimerait organiser notre temps post-confinement.

Depuis le retour sur site, télé-travailler 1jour/semaine est désormais une option que je propose à mes collaborateurs.

Autre chose mise en place durant le Covid et qui va perdurer : le stand-up meeting.

Il s’agit d’une réunion d’équipe misant sur la rapidité et l’efficacité, où le déroulé vise autant à faire progresser chacun-e de manière individuelle que l’ensemble de l’équipe en posant des questions telles que « quels sont mes objectifs pour cette semaine ? et comment les autres peuvent-ils m’aider à leur niveau à les atteindre ? ». Nous avons testé cette méthode via Zoom pendant le confinement, avec un succès double : sur le plan du management et de l’efficience, avec des participants motivés allant droit au but, et sur le plan de la productivité post réunion avec des collaborateurs sachant exactement comment arriver à leurs objectifs, seuls, ou avec l’aide des autres. Notre première réunion en présentiel s’est déroulée sur le même modèle, et cela va continuer !

Enfin, un autre point auquel je pense est l’importance accordée à l’environnement extérieur et au bien-être lié au fait de travailler de temps en temps hors des murs du bureau, à l’air.

La discussion de mon premier meeting client post Covid s’est ainsi poursuivie – après un traditionnel repas d’affaire – à l’extérieur, dans un parc, là où il y a quelques mois nous serions restés attablés. Je suis convaincue que cela va aussi s’inscrire dans nos nouvelles manières de travailler … affaire à suivre !

 

Pour vous, quels enseignements peuvent être tirés de cette période ?

Ces deux mois m’ont vraiment permis de me rendre compte que l’on peut faire différemment sur bien des plans en sortant de sa routine/zone de confort.

Par de petites choses, on peut ainsi améliorer de manière notable le bien être des collaborateurs et trouver l’épanouissement de chacun-e, développer de l’intelligence collective au sein d’un team et, parallèlement, aller plus loin dans le déploiement des capacités individuelles grâce à un management plus à l’écoute, plus inclusif et plus « punchy ».

En outre, pour les gens dont le business se déploie aussi beaucoup à l’international, la manière de travailler sera revue. En effet beaucoup de partenaires / clients avec qui j’ai discuté qui vivaient dans des avions se rendent compte qu’avec les nouvelles technologies vidéo conf / zoom, etc.. on peut faire des meetings de qualité avec des gens aux quatre coins du monde, sans avoir besoin de se déplacer à chaque fois.

J’ai initialement pensé que le monde digital pouvait diminuer la qualité de rapport de proximité, or ça peut aussi le rapprocher, on peut se sentir très proche de quelqu’un à l’autre bout de la planète via une application ! Je suis sûre que les gens ont quelque part apprécier le fait de moins voyager et de plus profiter de leur propre environnement, d’être plus « locaux ».

Enfin, avec le Covid, les cartes sont remaniées, ce que l’on pensait avant « sécure » ne l’est plus.

Le modèle traditionnel de « je rentre dans une grosse boîte et j’en gravi les échelons » a été bousculé par cette prise de conscience que tout peut s’arrêter du jour au lendemain. Cela entraine un travail sur soi, sur ce que l’on peut individuellement « auto-produire » au sein du système. C’est une chance énorme pour des PME comme la nôtre. À nous désormais de mettre en place des leviers motivationnels pour pouvoir la saisir, en permettant notamment à chaque collaborateur de s’épanouir et d’évoluer, pour son bien-être d’abord, puis pour celui de l’entreprise.

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